Very Tech Trip 2023
Le 2 février dernier j’étais à la première édition de Very Tech Trip, la nouvelle convention organisée par OVH à Paris. J’y ai donné ma conférence Du social à la tech : plaidoyer en faveur des profils atypiques. Voici en vrac mes observations, mon retour d’expérience et tout ce que j’ai envie de partager avec vous.
L'expérience de conférencière
Côté conférencière j’ai trouvé l’expérience très sympa. On a eu toute une série de mail au fur et à mesure où l’évènement approchait, avec toutes les infos dont on avait besoin.
Petit bémol : pas de défraiement transport et logement proposé. Pour une grosse conférence comme ça, c’est toujours quelque chose qui me questionne. Du coup je n’ai pas pu assister au dîner des speakers la veille de l’évènement, je n’ai pas de transports pour rentrer tard le soir chez moi (et honnêtement en tant que meuf seule même s’il y en avait je ne me ferais pas deux heures de transport en pleine nuit…).
Le lieu de la conférence était très chouette. Si vous avez l’occasion d’aller à un évènement à la cité des sciences et de l’industrie à Paris, saisissez-la, vous ne regretterez pas. En plus l’agencement était un peu moins chargé et anxiogène que pour les apiDays (où j’avais participé au track onestla.tech pour une table ronde en décembre). Là, le lieu était agéable et donnait envie de se poser à une des tables pour boire un café en discutant des conférences.
Ma conférence s’est bien passée. J’ai fait salle pleine et j’ai trouvé que la personne qui gérait la salle mettait bien en confiance. Bon, j’avais tout un tas de copines au premier rang pour une fois et donc je me suis sentie un peu chez moi (mais bon, je n’avais pas réalisé mais c’est une grosse pression de faire sa conférence devant des gens qui te connaissent en fait !).
Les échanges après ma conférence étaient intéressants. Je suis un peu déçue qu’on n’ait parlé que de la question des femmes dans la tech quand ma conférence évoque bien des profils atypiques très divers. Mais c’est le sujet le plus discuté côté diversité et inclusion et j’imagine qu’en tant que femme j’amène un biais de perception à ce sujet.
Mon petit bémol sur mon expérience de conférencière c’est l’absence de choix dans le type de micro qu’on utilisait. On était forcément obligé·es d’utiliser un micro-main qui est très difficile à utiliser correctement quand on n’a pas l’habitude. Personnellement je passais mon temps à l’éloigner de ma bouche en faisant des mouvements, à respirer fort dedans et je me dis que ça ne devait pas être super agréable pour le public. Jusqu’à présent j’ai toujours eu soit des micros casques soit des micros cravates et c’était bien plus pratique ! (en plus, ça ne t’occupe pas une main !)
En tant que membre du public
Encore une fois le lieu était vraiment sympa. J’ai apprécié la zone « quickies » avec les conférences de 15 minutes qui nous proposait d’écouter avec des casques pour ne pas être embêté·es par le bruit ambiant.
Il y avait un programme intéressant. Quand je suis conférencière je ne vois en général pas autant de conférences que lorsque je suis membre du public mais là j’ai vu trois conférences et plusieurs quickies et c’était vraiment chouette.
Je n’ai pas compris pourquoi la plupart des conférences avaient des supports visuels en anglais alors que les conférences étaient en français par contre. J’ai trouvé ça perturbant alors que je suis bilingue et me suis dit que les personnes qui ne parlaient pas bien anglais dans la salle devait louper une partie du contenu. Visiblement c’était une consigne qui était passée mais je ne comprends pas trop l’intérêt.
En tant que membre du public j’ai aussi trouvé un gros axe d’amélioration dans la nourriture. Le fait qu’il n’y ait aucun affichage disant ce que contenait les plats était très problématique pour moi (dans un premier temps pour les allergies, ensuite pour les régimes alimentaires). Personnellement, en tant que végétarienne j’ai été en grande difficulté. Et quand j’ai demandé aux serveurs, ils ne savaient même pas me dire s’il y avait des plats végétariens de prévus ou non, l’un d’entre eux m’a dit qu’un des plats était végétarien alors que pas du tout… J’ai fini par trouver un plat végétarien, et mon repas sur la journée s’est réduit à deux mini-wraps à l’avocat (oui parce que bien sûr le temps que je me serve il n’y en avait déjà plus).
Et il n’y avait pas de snack à la pause de l’après-midi. Du coup, j’ai eu très faim toute la journée et me suis retrouvée à acheter un sandwich dégueux sur le chemin du retour juste pour pas faire une chute de tension. Le plus énervant est que les plats carnés avaient l’air délicieux, donc il y avait de la nourriture de qualité. Le problème c’était vraiment le choix côté végétarien, la quantité et l’information.
Ah et il y a une chose qui me pose vraiment question aussi c’est le nom des salles… Toutes les salles étaient nommées avec des noms d’aventurières et d’aventuriers de fiction (Lara Croft, Indiana Jones, Nathan Drake…) sauf une salle (la mienne en plus) qui était nommée Marco Polo, qui a bien existé… j’ai trouvé ça étrange.
Quoi d'autre ?
Le bon côté de faire une conférence parisienne c’est qu’on a plus de chance d’y croiser des gens qu’on connaît qu’à une conférence londonienne. C’était super agréable de voir les copines, de rencontrer des gens que je connais grâce à twitter, de pouvoir aller voir des conférences de gens que je connais et dont je voulais voir la conférence depuis longtemps. J’ai beaucoup aimé NDC London et j’y ai rencontré plein de gens chouettes mais à Very Tech Trip j’ai eu l’impression d’être soutenue par ma communauté et c’était très agréable.
Après la conférence il y avait une super soirée toujours dans le même lieu. Je n’ai pas pu y rester longtemps (trop de trajet) mais j’ai pu voir un DJ cool et des gens qui avaient l’air de bien s’amuser. Le lieu était vraiment chouette et j’ai regretté ne pas pouvoir rester (d’où le point d’accroche sur le défraiement… Quand on veut des conférencières et conférenciers plus divers, qui abordent des sujets différents, on se retrouve souvent avec des gens qui ont des parcours différents dans la tech et n’ont pas forcément une entreprise qui les défraie en cas de convention).
J’ai cité pas mal de points d’accroche mais il ne faut pas oublier que c’était une première et que ce genre d’évènements met toujours un peu de temps à se rôder. D’une manière générale c’était une super expérience et je suis super contente d’avoir pu y participer !
