Magali Milbergue

Magali Milbergue

Créatrice web, accompagnatrice, formatrice et inclusion advocate.

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10 choses que je veux faire en 2023

2022 touche (enfin ?!) à sa fin, il est donc temps de faire le bilan (et d’avoir la chanson dans la tête). J’ai toujours aimé prendre du temps à la fin décembre pour prendre un peu de recul sur mon année… Et quand l’année a été difficile, comme 2022, je trouve l’exercice encore plus important, tant pour essayer de comprendre pourquoi ça a été aussi dur (et comment faire pour éviter que ça recommence) que pour aussi ne pas oublier qu’il y a quand même eu de bonnes choses durant cette année.

Donc voici un petit bilan rapide de mon année : la santé, le professionnel, le personnel… Quelles sont les choses dont je me souviendrai quand je penserai à 2022 ?

L'adoption de ma petite Trufa

J’ai en fait commencé les démarches pour l’adoption d’une chienne en 2021. Il m’a fallu plus de six mois pour qu’une association me réponde. (Un jour on discutera des problèmes qu’il y a dans la gestion de l’adoption des animaux en France).

Je n’ai pas choisi Trufa. J’avais postulé pour adopter une petite chienne appelée Darky, mais son handicap qui aurait pu être gérable en appartement au moment où j’ai postulé a empiré et demandait forcément un jardin. Mais les personnes de la super association (les toutous de Baeza, ils sont vraiment sérieux !) m’ont proposé Trufa « une petite chienne très douce, apaisante, un amour ! ».

Mon colocataire ayant une chienne plutôt sur le versant excité des chiens, je me suis dit qu’une chienne calme serait une bonne idée. Et « apaisante » ? Me proposer ça, à moi, la meuf la plus angoissée de la terre ? Vraiment c’était parfait !

Je vous raconterai l’adoption de Trufa dans un autre article. Quoi qu’il en soit après des semaines d’attente elle est arrivée dans ma vie le 9 avril 2022 à 4h du matin. Et ça a été l’amour au premier regard. Depuis, c’est ma petite compagnonne. Toujours avec moi (au point où les rares fois où je suis quelque part sans elle ça me fait bizarre), douce, apaisante… Mais aussi pleine de caractère, autoritaire, coquine, gourmande… Ma princesse au petit pois qui me réveille tous les matins avec une énergie qui déborde et qui demande une taxe papouille dès qu’on passe à côté d’elle.

Et le truc le plus chouette de cette histoire c’est que Trufa a inspiré un cercle vertueux autour de moi. En voyant comment ça se passait bien avec Trufa, ma soeur a adopté Thelma, une croisée malinois. Et mes parents ont adopté un croisé york-bichon, Choïco, et un croisé york-scottish terrier, Pepon… Et quand je vais vous dire qu’on a découvert après coup que Pepon et Trufa avait partagé un box au refuge des toutous de Baeza, vous allez me répondre « OMG c’est un vrai disney votre histoire ! ». Oui. 😊

une chienne appaisante

Ma santé a complètement chuté

En décembre 2020 j’ai fait noël en quarantaine, attaquée par un covid bien énervé. Sur le moment, ce sont les symptômes super forts qui m’ont fait peur. A deux fois de l’hospitalisation pendant cinq semaines, j’ai cru que je ne m’en sortirai pas.

Il m’a fallu des semaines pour retrouver un peu de capacités physiques. Mais je ne suis jamais revenue à la normale. Je fais partie des 10 à 30% des gens qui ont développé un covid long suite à un covid. La plupart des symptômes chez moi sont neurologiques, ce qui est très surprenant pour moi, en tant qu’asthmatique j’avais très peur pour mes poumons qui durant le temps du covid ont été très malmenés. Mais visiblement je n’ai aucune séquelle de ce côté…

Par contre le côté neurologique, ça ne rigole pas. Et ça ne va pas en s’améliorant. En 2022, j’ai l’impression d’avoir encore plus souffert qu’en 2021. Je ne sais pas vraiment si c’est parce que je suis lassée de tous ces symptômes, ou si c’est parce que l’année a été éprouvante à pleins de niveaux ce qui aurait augmenté mes symptômes, ou si les symptômes ont vraiment empiré… Quoi qu’il en soit, cette année a été très difficile au niveau santé.

Brouillard mental, fatigue chronique, douleurs, vertiges, troubles cognitifs, migraines, problèmes au niveau du goût, problèmes de gestion du froid… J’ai parfois l’impression d’avoir 90 ans plutôt que 35. 2022 m’aura demandé beaucoup d’efforts pour réapprendre à me connaître et essayer de comprendre ce que mon corps peut supporter ou non.

Je n’ai toujours pas l’impression d’avoir trouvé l’équilibre. J’espère peut-être y arriver en 2023… Je n’ose plus trop espérer que les symptômes s’apaisent, après deux ans j’ai du mal à y croire. Mais ce qui est important pour moi est de réussir à faire ce que je veux faire malgré tout.

J'ai fait des conférences

J’ai vu un message sur twitter qui rappelait que le CFP (call for papers) de Paris Web 2022 était toujours ouvert. Je ne me souviens plus de qui avait écrit ce tweet mais la personne a insisté sur le fait que le CFP était très bienveillant envers les personnes sans expérience et qu’iels n’avaient pas reçu assez de proposition de femmes à leur goût.

En général, quand j’entends « on voudrait plus de diversité, il nous faut plus de femmes ! » il ne me faut pas grand chose de plus pour avoir envie de postuler. J’ai fait un tour rapide sur le site de Paris Web et j’ai vu que c’était une conférence très axée sur l’accessibilité et la social tech, ce qui m’a beaucoup plu. J’ai donc écrit rapidement une proposition de conférence et puis je n’y ai plus pensé.

Je ne pensais pas être sélectionnée, d’une certaine façon j’avais l’impression d’avoir fait mon job : j’avais postulé, donc augmenté le nombre de candidatures de femmes, mais je n’ai pas du tout pensé plus loin que ça.

Du coup quand j’ai reçu le mail disant que j’étais sélectionnée j’ai été très surprise. Oui j’avais déjà fait une conférence mais c’était pour un évènement régional et je l’avais fait (covid oblige) de ma chambre devant mon écran. Là, Paris Web voulait que je vienne sur scène (et ils m’ont mise sur la grande scène !!).

Cette expérience (j’en parlerai plus longuement dans un article) a vraiment déclenché quelque chose en moi. Une sorte de déclic. J’ai réalisé que c’était là que je pouvais avoir un impact. Là que je pouvais avoir du plaisir tout en servant vraiment à quelque chose. Et vu les retours que j’ai eus, j’ai aussi réalisé que c’était quelque chose que je savais faire !

A peine rentrée de Paris Web je me suis mise à postuler à pleins de CFP. J’ai été refusée à pleins de conférences, mais j’ai aussi été prise à plusieurs. Et j’espère que ça continuera comme ça en 2023. Parce que j’ai plein de choses à dire.

Un renouveau de mon cercle amical

Le chômage suivi d’une reconversion suivie du covid suivi d’un confinement sans fin suivi d’un covid long… Ces quatre dernières années ont été très isolantes. Petit à petit, j’ai perdu tous mes espaces de socialisation habituels et une grande partie des gens avec qui j’avais l’habitude de passer du temps.

Le handicap isole beaucoup. Avec le covid long pouvoir aller voir les gens c’est très compliqué (surtout que ça me met à risque d’attraper le covid à chaque fois). J’ai fini 2021 avec un bon réseau sur les réseaux sociaux mais un cercle amical complètement resserré aux quelques très proches (qui vivent loin…).

2022 a changé ça. Le fait d’aller à des conférences, mais aussi d’intégrer plusieurs communautés bien sympas m’a permis de renouveler un peu mon cercle relationnel. Et petit à petit de me recréer des amitiés. Je finis 2022 avec un cercle amical bien fourni, pleins de jolis moments en souvenir et des projets pleins les poches.

Elle m'attend patiemment.

Les galères professionnelles

C’est bizarre comme les années se suivent et ne se ressemblent pas. Je me souviens, en 2019 au niveau professionnel j’ai eu une année extraordinaire. Tout ce que j’ai tenté a fonctionné, et a mené à une réussite de plus. J’avais l’impression que j’étais lancée et que rien ne pouvait m’arrêter… A part peut-être le covid ?!

2020 et 2021 ont été bof au niveau professionnel. J’ai continué à avancer mais c’était plutôt médiocre, ce qui en période de crise comme celle qu’on vit n’est pas étonnant.

Et puis il y a eu 2022. Rien n’a fonctionné. L’inverse total de 2019. A chaque fois que j’avais un projet, ça tombait à l’eau. Les missions ont été annulées constamment, au dernier moment. Des devis faits début 2022 attendent toujours des financements… Bref, une très mauvaise année.

Et oui il y a une question de malchance bien sûr. Mais je pense aussi que le fait que je ne savais pas trop où je voulais aller n’a pas aidé. J’étais partagée entre plusieurs chemins possibles et j’ai mis trop longtemps à choisir, ce qui a fait que je me suis engluée dans cette situation. Avec du recul, je pense que j’aurais dû réagir plus vite. Ce que j’ai préparé pour ce début d’année, j’aurais dû le faire six mois plus tôt. Mais ça bien sûr c’est facile à dire une fois qu’on sait comment les choses ont évolué, moins quand on est en plein dans la tempête.

Ce qui est sûr c’est qu’en 2023 je ne me laisse plus faire. Ce sera une bonne année professionnelle, j’ai décidé.

J'ai repris l'écriture

Une conférence, ça s’écrit. Et quand j’ai dû écrire du social à la tech – plaidoyer en faveur des profils atypiques, je me suis rendue compte que ça faisait des années que je n’avais pas écrit.

J’ai commencé à écrire, de la fiction, des journaux intimes, quand j’avais 7 ans. Et ça a été une activité quotidienne jusqu’à mes 25 ans. De mon adolescence à mes 25 ans j’estime mon temps d’écriture quotidien à au moins 2 heures par jour. C’est l’activité à laquelle j’ai certainement consacré le plus de temps dans ma vie.

Et à 25 ans, pour pleins de raisons, j’ai arrêté. Dix ans sans écrire régulièrement, c’est long. Assez pour que l’écriture de ma conférence me semble super compliquée. Moi qui avait toujours écrit vite et sans jamais connaître l’angoisse de la page blanche, j’ai écrit ma conférence à un rythme d’escargot.

Mais écrire cette conférence m’a rappelé pourquoi j’aimais écrire. Pourquoi je le faisais quotidiennement avant. Et j’ai décidé que j’allais m’y remettre, petit à petit. L’ouverture de ce blog est d’ailleurs la suite logique pour moi de ce retour à l’écriture. Si je veux écrire régulièrement, il me faut un espace.

Le bon côté c’est que l’écriture c’est comme le vélo (enfin, j’imagine, je ne sais pas faire de vélo !). Ça revient vite en pratiquant. Et le plaisir revient lui aussi très rapidement.

Ma princesse au petit pois.

Et vous, vous en retenez quoi de 2022 ?

(Oui, j’illustre cet article avec des photos de Trufa. Parce que c’est elle la star de 2022.)

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